Quelques phrases du mythique Holden Caufield en hommage à son auteur. Salinger est mort. C’est dingue.
*L’attrape-coeurs, J.D. Salinger, traduit de l’américain par Annie Saumont, éd. Robert Laffont. Titre original : The catcher in the rye.
Quelques phrases du mythique Holden Caufield en hommage à son auteur. Salinger est mort. C’est dingue.
*L’attrape-coeurs, J.D. Salinger, traduit de l’américain par Annie Saumont, éd. Robert Laffont. Titre original : The catcher in the rye.
Les points d’orgue des quelques jours passés à Berlin ?
D’abord le séminaire de Mircea Cărtărescu. Chaque mardi soir pendant un semestre, le professeur Mircea Cărtărescu a évoqué la littérature postmoderne devant les étudiants de l’Institut de Littérature comparée Peter Szöndi de la Freie Universität. Un cours en anglais.
J’ai assisté à celui consacré au roman de John Hawkes, Travesty. Le hasard fait incroyablement bien les choses : Travesti est aussi le titre d’un roman de l’auteur roumain, traduit en français sous le titre Lulu, aux éditions Austral, avant de quitter ce travestissement pour retrouver en 2007 son titre original en couverture de la bande dessinée de l’artiste Baudouin…
Une image à retenir de cette fin de journée ? Le campus est immense, le froid mordant, nous avançons en flottant sur d’épaisses couches de neige oblitérant le moindre bruit. Le bâtiment consacré aux langues romanes surgit au coin d’une rue bordée de villas. On voit de loin, à travers les parois de verre d’une grande salle vivement éclairée, les étudiants de dos et le professeur évoluant devant eux, un livre à la main. Quand nous arrivons, il est question de définir les niveaux d’interprétation de l’œuvre étudiée… Au tableau, les noms de Tsvetan Todorov, Lafcadio, Beckett et Ionesco se posent en flocons de craie.
Je ne reprends pas ici le contenu du cours passionnant entendu ce soir-là dans la salle au sol rouge de l’université berlinoise… Je veux juste dire que j’ai furieusement envie de lire ce roman, à présent. Et même en anglais, puisqu’il n’est pas traduit en français, me semble-t-il.
Ce que je regrette? Ne pas avoir croisé Zum-cititor… qui était dans la salle pour ce séminaire!
J’étais à Berlin quand les efforts de notre association de traducteurs de littérature roumaine (ATLR) se sont concrétisés par la mise en ligne de …. la revue Seine et Danube, nouvelle série.
Je suis heureuse de partager l’annonce de cette parution avec vous!
Fruit de plusieurs mois de travail pour toute notre équipe, notre revue on-line est à l’image des objectifs de notre association de traducteurs : originale et généreuse en découvertes.
Les textes traduits sont des inédits : ils donnent au lecteur une vision large de la littérature roumaine en traduction française, et ce, dès ce numéro inaugural.
Ayant les ambitions d’une encyclopédie permanente, Seine et Danube ne fera qu’élargir son éventail de thèmes, de styles et d’époques au fur et à mesure de sa croissance…
Il y aura de la poésie, des extraits de romans, de pièces de théâtre, d’essais.
Ainsi, au sommaire de notre premier numéro figurent dix traductions inédites:
Le comité de rédaction et les membres de l’ATLR vous souhaitent de belles lectures sur le site de Seine et Danube.
L’idée de choisir cette photo-là pour le superbe roman de Florina Ilis dans la traduction de mon amie Marily Le Nir est géniale! Le roman sortira le 14 janvier 2010 en librairie mais je vous en fais ici profiter en avant-première !
Excellente, donc cette couverture sur laquelle on lit un nombre incroyable de choses. Un bras tendu, paume ouverte, par la vitre baissée d’un wagon de voyageurs: représentation de la liberté saisie au vol, doigts écartés pour tenter d’en attraper davantage. Illustration aussi d’une transgression (en cours? accomplie?) dans notre époque où plus aucun train occidental ne permet de jouir de ce plaisir innocent. Nostalgie, donc, aussi.
Le poids de cette transgression est accentué par le titre du roman: La Croisade des enfants. On sent sourdre la violence mais sera-t-elle présente? Il y aura peut-être (sûrement) conflit entre plusieurs mondes, celui des adultes et celui des enfants, celui des laissés pour compte et celui des enfants gâtés. Mais on sent bien que l’auteur évitera les pièges du manichéisme. Il y a juste le contraste sur cette couverture, la belle opposition des couleurs complémentaires, le rouge du cartouche et le bleu du train, en bel équilibre avec le vert (paradis?) des amours enfantines de collines que l’on devine roumaines.
Je vous laisse découvrir cette couverture ainsi que la quatrième, très bien rédigée et correspondant parfaitement au contenu du roman… ceci dans l’attente de vous envoyer (via Enna) une carte postale de ce voyage si particulier qu’est une croisade…
La Croisade des enfants, traduction de Marily le Nir, ed. des Syrtes, 2010.
Vous aimez? Commentez!
Certes, l’image est ici rieuse et verdoyante alors que nous allons parcourir ces lieux sous la neige… mais Berlin, c’est Berlin, et je vous raconterai qui j’y ai rencontré et ce que j’y ai vu ou écouté… Le programme n’est pas encore bien fixé, mais il y aura à coup sûr des visites de librairies, un tour par la fameuse Ile des Musées, une jam session, un séminaire en anglais, des achats de Nutella (oui oui!) et de raifort… Et des séances de réconfort genre café, chocolat mousseux ou vin chaud…
L’an dernier, Johannes Honigmann me disait en marge d’un entretien qu’il partait s’y installer (et il n’est pas le seul) parce que la vie à Berlin y est plus abordable qu’à Paris et plus tonifiante pour les artistes… Je ne suis pas certaine de pouvoir m’en rendre compte en cinq jours, mais je vous dirai ce que j’en pense… Merci au blog A Berlin de m’avoir permis en un temps record de trouver un tas de bonnes idées de sorties et visites…