Marin Mălaicu-Hondrari


Le livre de toutes les intentions

 

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J’ai traduit ce livre au début de l’année, dans une sorte d’allégresse de pouvoir enfin révéler en français ce roman que je tenais depuis plusieurs années dans mon « catalogue » d’œuvres à traduire… Heureusement que j’ai croisé le chemin des éditions Inculte et surtout celui de Claro, qui a trouvé, comme tout le monde dans cette maison d’édition, que Marin Mălaicu-Hondrari devait être connu dans notre langue.

Je connais Marin Mălaicu-Hondrari depuis tant d’années et j’ai lu tous ses livres. Nous avons en commun d’être des traducteurs: il est un spécialiste de la littérature espagnole. Il est un poète, il voit le monde dans des fulgurances et il aime les formes courtes. Ce sont quelques mots pour dire mon amitié pour cet écrivain et pour ouvrir cette page consacrée à son Livre de toutes les intentions.

Le livre sortira le 15 septembre en librairie et aujourd’hui j’ai reçu la première recension de ce roman, parue dans Le Matricule des Anges: je suis heureuse de  retrouver dans cet article de Jérôme Delclos tout ce qui compte dans ce roman.

Mais d’abord, voici ce que disait MIRCEA CĂRTĂRESCU de ce livre, à sa sortie en Roumanie, il y a quelques années : 

C’est quelque chose, de tomber enfin sur un vrai livre – après avoir croulé pendant des années sous les textes inutiles, malhonnêtes, snobs, menteurs, sans scrupules ou tout simplement ennuyeux. J’ai eu la rare chance d’en découvrir un, lorsque j’ai découvert Le Livre de toutes les intentions de Marin Mălaicu-Hondrari. J’ai lu Le livre de toutes les intentions avec le sentiment toujours plus prononcé d’avoir trouvé une fleur de mine ouverte dans l’obscurité, une fleur qu’il fallait absolument remonter à la lumière. Le livre de Marin Mălaicu-Hondrari a, je crois, toutes les chances de devenir un livre culte, comme le Loup des steppes de Hesse ou le Sur la route de Kerouac. L’écriture est impeccable, blanche, dénotative, sans ostentation ni ornement. Mais la transparence de cette vitre toute simple permet d’apercevoir des paysages psychiques étranges, où coexistent l’expressionisme viscéral et la grâce surréaliste. C’est le livre pur, puissamment intellectuel, d’un homme qui a vécu des faits incroyables et qui a eu la force de les noter à froid. Voici le livre qui nous enrichit aujourd’hui, nous qui aimons vraiment la littérature.

Et voici la 4ème de couverture réalisée aux éditions Inculte :

Le narrateur du Livre de toutes les intentions a quitté sa Roumanie natale pour bourlinguer sur les routes d’Espagne et du Portugal, animé par une double obsession : écrire un livre en une nuit et rassembler dans ses pages la vie de tous les grands écrivains suicidés. Qu’il sillonne le pays à bord d’une Lexus «empruntée », garde un garage à l’abandon ou loge dans une sorte de chenil délirant, ses pensées ne s’éloignent jamais vraiment des « embaumés exemplaires », qu’il s’agisse de César Pavese, Sylvia Plath, Cortázar, ou même Diane Arbus, Kurt Cobain.
Une femme traverse sa vie, une certaine Iris, qui prend forme dans sa fumée de cigarette ou quand il retrouve « un bout de liste de courses, une pince à linge cassée, quelques grains de riz »…

Dans ce bref récit d’une liberté explosive, Marin Malaicu-Hondrari réussit à mêler road-trip et méditation, amour de la poésie et excès de café, composant de façon inattendue une sorte de galerie à la fois loufoque et érudite des grands suicidés de la littérature, accompagné par une musique endiablée, celle du «tacatacatac ininterrompu des touches » de sa machine à écrire et rêver.

Un très bel article de Viduité, à lire sur son site en cliquant sur l’image ci-dessous

Et sur le site Claro, le Clavier cannibale :