3 avril 2020
De la définition du terme halat : blouse, peignoir, peignoir de bain, voire robe de chambre, robe d’intérieur, ou, soyons fous comme chez Colette, des saut-de-lit – tout dépend du contexte et de la couleur. Ici, à ce point de l’histoire, il s’agit de ces blouses d’hôpital fournies aux jeunes accouchées.
Je suis loin des peignoirs de soie, mais en revanche, il y a un parent de ce halat qu’on retrouve souvent dans les scènes des milieux populaires: c’est le capot. Le mot roumain est arrivé dans la langue par le français et l’italien et, comme souvent, il a voyagé parce qu’il décrivait suffisamment bien une réalité: le capot est un vêtement féminin, long et sans forme. Une capote, quoi…
De la définition de « salon »… d’hôpital. Au fil des traductions je continue de chercher. Peut-on parler en français de « salle » d’hôpital pour faire comprendre qu’il s’agit d’une chambre pour les malades? Autrefois, comme à l’hospice de Beaune par exemple, on parlait semble-t-il de « salle ». Cela ne me semble pas très convaincant…
Mais ce ne sont que des échos de l’arrière-cuisine de la traduction. Ce qui compte, c’est la beauté de ce texte de Mircea Cărtărescu, qui saisit avec tellement de vérité ce qu’un petit enfant éprouve. Comme par exemple à la page 71 (version française), quand Marcel va voir sa petite sœur Isabel à la maternité et reste en plan devant un moulage anatomique:
Depuis lors, le garçon avait peur des statues.
Le thème des statues, un grand thème dans l’œuvre de l’auteur.
20h00.
2600 signes arrachés avec difficulté à mon esprit lourd et dispersé.
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