Où je défends le festival de littérature de Iaşi

Oui, parfois, quand vous êtes traducteur de littérature, on peut vous demander votre voix pour défendre une cause juste. Vous vous souvenez de ce superbe Festival International de Littérature et de Traduction au sujet duquel j’avais publié un article dans Livre Hebdo?  Avec une photo du Prix Nobel Herta Muller? (ici) hertamuller_filit_iasiLe Festival qui avait invité Romain Puertolas, François Weyergans, David Lodge, Patrick McGuiness, Guillermo Arriaga, en plus des auteurs roumains consacrés comme Mircea Cartarescu, Stefan Agopian ou Norman Manea? Ce Festival qui invitait aussi de nombreux traducteurs de littérature roumaine à se retrouver pour parler de leur merveilleux job et de tout ce qu’il restait encore à découvrir dans la littérature roumaine?

Eh bien ce Festival a été largement saccagé par les hommes politiques locaux. Juste parce que c’était une réussite et qu’ils n’en étaient pas les auteurs. Aussi parce que c’était novateur, que ça ne faisait pas appel aux vieux réseaux clientélistes.

Comme ils ont du panache et de la superbe, les initiateurs du projet (tous trois écrivains à succès) n’ont pas jeté l’éponge, mais le FILIT n’a plus l’envergure qu’il avait: cette année il subsiste sous la forme de rencontres professionnelles (avec un magnifique atelier de traducteurs en ce moment-même en Bucovine) et de plusieurs expositions.

Mais bon, comme j’ai été invitée à la télé, j’ai dit combien c’était dommage de gâcher une telle réussite culturelle. Et Dan Lungu qui partage le plateau avec moi explique par quelles complications politico-stupido-bureaucratiques ce festival passe en ce moment.

Pour vous dire (trop rapidement) qui sont les trois créateurs du FILIT :

Dan Lungu, auteur Jacqueline Chambon – Actes sud, directeur du musée de la littérature de Iasi et créateur du festival

-avec Lucian Dan Teodorovici, auteur chez Gaia

-Florin Lazarescu, auteur aux Syrtes et surtout co-scénariste de l’excellent film Aferim!

 

4 thoughts on “Où je défends le festival de littérature de Iaşi

  1. José

    Quelle joie d’apprendre que vous avez traduit une partie de La Medeleni! Pouvez-vous me dire chez qui cela sera publié ? Il se trouve que ma femme, qui rêvait de le traduire (tout comme Divanul Persian, de Sadoveanu), vient de commencer à le lire à ma fille (10 ans). Comme cette dernière adore lire et écrire, je lui disais il y a trois jours encore, en plaisant à moitié : « C’est toi qui vas le traduire ».

      • José

        Non, non, c’est juste un fantasme. Et puis elle est de langue maternelle roumaine, même si son niveau en français est excellent. En revanche, moi je suis traducteur… mais pas du roumain malheureusement.

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