Comme promis, je vous donne à lire ici les poèmes dits samedi dernier à la Maison de la poésie à Paris.
Je commence par Simona Popescu: ces textes sont tirés d’un formidable petit livre édité ce mois-ci par les éditions Phi de Luxembourg : Travaux en vert.
Simona Popescu explique, dans une courte préface, combien son travail est précis et concret, à mille lieues des pensums évanescents qui étouffent plus qu’ils ne nourrissent. Elle utilise la métaphore de la vigne, qu’il faut ébourgeonner, éclaircir, écimer, rogner, effeuiller… Toutes opérations culturales d’autant plus nécessaires que la vigne (le public étouffé, lassé, éloigné de la poésie par de fausses notions) est plus sauvage.
En ce qui la concerne, son vignoble la mène dans les travées de la faculté de Lettres où elle enseigne, à Bucarest. Son « plaidoyer pour la poésie » (sous titre de Travaux en vert) n’a donc rien de pleurnichard: c’est tonique, écrit parfois en plusieurs langues, taggué d’impressions pop, bercé de références musicales… Bonne lecture!