Journal de Melancolia, une traduction en confinement

Depuis quelques jours, Melancolia, le nouveau livre de Mircea Cartarescu est en librairie, publié par  les éditions Noir sur Blanc  (cliquer sur leur nom pour accéder à la page du livre sur leur site) et l’ouvrage est accueilli par une belle presse!  Vous pouvez retrouver tous les articles parus sur cette page de mon site, accessible sous le menu mes Traductions en cliquant ICI .

Aujourd’hui, je commence la publication de mon Carnet de bord, de mon journal de traduction. Entamée le 3 février 2020, cette traduction m’a menée jusqu’en juillet et a été marquée par l’irruption du confinement.

J’espère que ces réflexions et notes, sur une traduction une fois de plus passionnante, intéresseront les lecteurs de La Part des Anges.

Bonne lecture!

 

3 février 2020

Ça y est, j’ai reçu le nouveau livre de Mircea Cărtărescu ! Je le tourne entre mes mains, j’aime beaucoup sa couverture rigide, sa jaquette en papier relief, toute en dégradés de gris sur un fond crème, et son titre, Melancolia, en orange, qui est aussi l’orange des pages de garde. J’ai mon contrat des éditions Noir sur Blanc, j’ai aussi le PDF des deux nouvelles, La danse et La Prison, qui forment le prologue et l’épilogue des éditions en traduction : tout y est, je vais pouvoir commencer mon travail.

En réalité, j’ai entamé la traduction dans ma tête, dès le premier contact avec le livre, il y a quelques semaines. J’ai lu les trois nouvelles en retenant mon souffle, entre le frisson de mes sens et la peur de comprendre. Les Renards, nouvelle centrale, m’a terrifiée. Elle est réellement d’une terrifiante beauté. Elle plonge au cœur même de ce que peut être une relation fusionnelle entre un frère et une sœur : l’amour qui va jusqu’au sacrifice. Et puis, j’y trouve l’auteur dans une parcelle de ce qu’il a de plus intime et que son écriture charrie depuis les origines en la magnifiant à la fois. Hâte d’entrer dans la chair pulsatile de ce texte.

On est le 3 février 2020, c’est un lundi, j’entame Les Ponts, la première des trois nouvelles composant le Melancolia publié en Roumanie. J’écoute Gramme, un son qui vient des tréfonds de la mémoire, traversé par les lumières des phares d’une longue virée nocturne en écoutant radio Nova. Comme cette nuit-là, je ne sais pas encore quels tortueux échangeurs je vais emprunter pour arriver au bout de la route.

A suivre, demain, même heure

Bien ensemble – Laure Hinckel, traductrice, pendant et après le coronavirus

 
Voilà, c’était ma façon de répondre à ces questions posées par Iulia Badea-Guéritée, de l’Institut culturel roumain de Paris, que je remercie pour l’invitation.
Je m’insère ainsi dans une magnifique série d’entretiens, après les amis Matei Visniec et Cristina Hermeziu, et aux côtés de nombreux musiciens et artistes.  
J’espère qu’il y aura des commentaires pour me dire si vous partagez ma vision de cette période difficile.
Et puis il y a peut-être parmi vous des admirateurs des « Lettres à Olga »? Et des lecteurs de la revue AOC? Dites-moi tout!
 

Mon programme au Salon du livre de Paris!

Superbe programme, cette année encore. Je serai dimanche à 18h sur le stand de la Roumanie (G85), pour évoquer la traduction du livre de Savatie Bastovoi, en sa compagnie, lors d’une table ronde présentée par Cristina Hermeziu (son site Zoom France Roumanie). La présence de ce romancier est rare et il est d’une rare présence. Il fait le voyage, invité par l’Institut culturel roumain (leur programme complet en français en cliquant ici). A ne pas rater.

Je savoure à l’avance le privilège de traduire ce qu’il va dire et de répondre aux questions sur la traduction de son roman, Les enseignements d’une ex-prostituée à son fils handicapé, paru chez Jacqueline Chambon / Actes sud en janvier.

Juste avant, à 17h, nous serons sur le stand d’Actes Sud où l’auteur assurera une séance de signatures: venez nombreux pour obtenir une dédicace! Je serai là aussi parce que l’auteur n’est pas francophone, si bien que j’assure l’interprétariat… A moins que vous ne parliez roumain ou russe? 

Savatie Bastovoi arrivera à Paris samedi et repartira lundi en début d’après-midi, alors, pour le rencontrer, c’est dans ce créneau!

Mais aller au Salon du livre, c’est aussi retrouver ma petite sœur, Florence Hinckel (son site), sur le stand de l’ARL PACA (K18), où elle participe à une table ronde sur le monde vu par les ados. Nathan s’apprête à lancer le tome 3 de son Grand Saut (c’est pour le mois de mai, je crois)!

Je passerai aussi du temps avec mes éditeurs, Jacqueline Chambon, qui publie si régulièrement mes traductions, sur le stand Actes Sud.

J’irai voir aussi David Bosc, l’excellent éditeur de Noir sur Blanc… Car, oui, en effet, j’ai une très belle traduction en cours pour cette maison (j’ai déjà travaillé pour cette maison (voir ici le très beau livre édité il y a quelques années et dans lequel figurent plusieurs de mes traductions )… Mais chut, j’en dirai plus bientôt, au sujet de cette importante traduction en cours…

J’irai voir l’éditrice Olimpia Verger, sur le stand des éditions des Syrtes, où cette année j’irai embrasser mon ami Philippe Loubière qui signe pour cette maison la traduction du roman de Tatiana Tibuleac, L’Eté où maman a eu les yeux verts; je ferai un saut pour faire une bise à Fanny Chartres qui, de traductrice est devenue romancière pour la jeunesse et qui dédicace Strada Zambila, sur le stand de l’Ecole des loisirs… 

Mais je vais aussi retrouver mon amie Viviane Moore (son site), qui dédicace sur le stand de 10/18. Son dernier livre, Le Souffleur de cendres, qui vient clore une trilogie sur l’alchimie est très beau et m’a beaucoup plu… Elle a d’autres livres en préparation, cette romancière prolifique : passez lui demander ce qu’elle prépare!

Sinon, eh bien n’hésitez pas à naviguer dans l’univers littéraire de mes traductions, via l’onglet situé tout en haut de l’écran…

A bientôt ici pour découvrir d’autres projets, car cela fourmille: des traductions, des photos, des écrits personnels…