Avez-vous déjà noté combien il est facétieux, ce logiciel word que nous utilisons presque tous?
Surtout quand il s’agit de lui confier la correction automatique de nos humaines erreurs de frappe.
Petit florilège conçu au fil de mon travail d’hier:
–epsirt, écrivez-vous? Word veille et propose à votre clavier dyslexique epsilon et epsomite!
–klezmer n’est pas un genre qu’il agrée… d’où soulignement en rouge et zou! Vous vous retrouvez avec klepper…
Word tente parfois de concurrencer le hasard sur le terrain de la poésie et l’étrange et prévertien paysange de votre inconscient peut devenir, selon lui, un pays ange.
Ce n’est pas mal, tout ça.
Mais vous arrive-t-il d’avaler vos mots? mants apparaît dans le texte. N’ayez crainte, toutes les voies sont possibles, amants, monts, maints ou mantes sont à votre portée. Il y a même de quoi en faire tout un poème, comme « maints amants des monts en mantes d’hiver » par exemple…
Les choix lexicaux s’ouvrant dans la petite fenêtre à droite de la flèche sont parfois bien terre à terre. Jugez en, mon merveilleux chemotaxis s’est trouvé hier à deux clics de chemisier, chemiserie, chemisette ou chemisières!
Le top, c’est cet acetylcoline amputée de son h qui a failli virer accentologie ou acceptilation. Ce dernier n’est même pas dans le Robert! Je vous rassure, c’est un terme qui existe tout de même.
Le fin mot de cette chronique revient bien justement à mon saltu , cette inoffensive et joviale formule d’accueil qui, à en croire un correcteur totalement déjanté mais aussi fort prétentieux, devrait se transformer en saïte!! Et là, ne soyez pas rassurés, il ne s’agit pas de la prononciation phonétique de l’anglais « site », mais de ce qui est relatif à la XXVIème dynastie égyptienne!
Allez en paix, bonnes gens, et prenez garde au correcteur fou!