Oui, pas contente du tout que le Journal de la Mayenne ait publié un de mes textes sous le nom de l’écrivain que j’accompagnais à Laval!
Il semble inconcevable qu’une traductrice signe autre chose… qu’une traduction!
Certes, il ne s’agissait que de rédiger un texte bien senti pour remercier le Festival et les lecteurs de la Mayenne… Mais tout de même! Surtout qu’elle est écrite au féminin, cette carte postale d’après festival… Comment la confusion a-t-elle pu être possible?
Alors voilà, je la publie ici. En précisant bien qu’il ne s’agit pas d’une traduction mais de mon propre texte rédigé au retour du Festival.
« Cher Festival de Laval,
J’ai arpenté les rues de la ville où tu grandis depuis 18 ans. Car te voilà à la majorité!
Et j’étais là, comme on dit.
Tu veux que je te dise? Dans mes nombreuses allées et venues entre la péniche sur la Mayenne, le théâtre, les remparts, la grand’roue, la brasserie avec homards, la gare et le château, j’ai été ravie par trois fois devant trois minuscules coïncidences : la présence d’Alfred Jarry et de son Ubu roi – moi qui travaille sur un pays autrefois rendu ubuesque par son dictateur, je ne pouvais que me réjouir de croiser là le grand Alfred. Ensuite, samedi, en descendant la rue vers la Mayenne et en observant les magnolias sur le point d’éclore, j’ai entendu dans un haut parleur LE tube roumain d’O-Zone, avec son fameux refrain entêtant « dragostea din tei »…
Je me disais déjà que je n’étais vraiment pas là par hasard quand j’ai aperçu, en blanc sur fond rouge, à la devanture d’une boucherie – charcuterie ayant fière allure cette merveille de nom de famille dont on ne peut que se dire qu’il est à SA place ici, dans cette ville de festival littéraire : LECRIVAIN. Fais bien attention qu’on ne te le pique pas, ton LECRIVAIN, car c’est bien connu, bonne chère et bons mots vont ensemble! »