Début de révélations sur la résistance au régime communiste
La chaîne France24 a diffusé le 18 décembre un reportage extrêmement intéressant : il présente le travail de fouilles entrepris par Marius Oprea dans les régions où pendant plusieurs années après la fin de la seconde guerre mondiale et l’installation du pouvoir communiste, des hommes ordinaires ont pris le maquis pour résister.
La propagande communiste en a fait des criminels et des nazis. Depuis les années 2004-2005 et les premières recherches dans les archives de la Securitate, depuis la création de cet Institut pour l’Investigation des Crimes du Communisme en Roumanie par Marius Oprea, le voile commence à être levé sur la réalité d’une résistance qui a été soigneusement cachée.
Ce reportage réalisé par Mirel Bran montre le travail de Marius Oprea : il retrouve les derniers témoins des crimes et part, pelle à la main, avec son équipe, à la recherche des tristes preuves matérielles . Pour de nombreuses personnes, retrouver un corps ou un indice est souvent le début d’un deuil qui arrive bien tardivement.
La video commence par un court plateau et dure 17 minutes, avec, à la fin, des explications très claires de Mirel Bran.
http://www.france24.com/fr/20091218-reporters-victimes-regime-communiste-memoire-roumanie-ceausescu-securitate-chasseur-police
Roumanie : j’ai participé à l’émission Le Débat sur France24
Moins de vingt minutes de débat autour d’Antoine Cormery, mais quatre invités : Radu Portocala, journaliste et écrivain, auteur chez Larousse d’un livre sur l’exécution du couple Ceausescu, Pierre Verluise, directeur du site géopolitique diploweb, Stelian Tanase, écrivain, en duplex depuis Bucarest et moi-même…
http://www.france24.com/fr/aef_player_popup/france24_player#
Vous pouvez voir cette émission consacrée au 21 décembre 1989 en suivant ce lien et en cherchant dans le bas de la fenêtre l’émission Le Débat, à 19:30.
Carte postale n°4 : un autre continent… L’Amérique
Speed booking à l’Esperluète
Je n’ai pas assisté au dernier Café Bouquins consacré à L’Aveuglement de Saramago (je vais très vite mettre en ligne les impressions de ma complice Geneviève) mais je suis rentrée de Bucarest juste à temps pour aller au speed booking de la librairie L’Esperluète! Nous n’étions finalement pas assez nombreux pour nous livrer à cet exercice rhétorique… alors Olivier L’Hostis, notre hôte, nous a installés sur un canapé orange et des chaises rouges au milieu des piles de livres et des tables chargées d’ouvrages. On était tout près du rayon dragons et vampires en tous genres qui attire tellement de jeunes lecteurs… Mais nos lectures à nous n’avaient rien du catalogue des noirceurs réjouissantes… Et que de découvertes!
C’est une simple liste (encore une) mais chacun de ces ouvrages est un coup de coeur. L’entendre présenté par l’un ou l’autre a été un véritable plaisir. Vivement la prochaine rencontre. Et l’on passera peut-être du slow booking (qui a vraiment son intérêt!) de ce soir au vrai speed booking avec cloche qui tinte au bout de trois minutes, entrain et vivacité!
J’ai donc entendu parler avec passion de Une année étrangère de Brigitte Giraud chez Stock, de Firmin, par Sam Savage chez Actes Sud, de U-Boot de Robert Alexis chez José Corti, de Le potentiel érotique de ma femme de Foenkinos chez Gallimard, de Shutter Island de Denis Lehane aux éditions Rivages et de Tous à l’ouest ! : Ou Le Tour du monde en quatre-vingts clichés de Sidney-Joseph Perelman, traduit par Thierry Beauchamp, aux éditions Le Dilettante. J’ai, quant à moi, présenté L’Aile tatouée de Mircea Cartarescu, éditions Denoël et un recueil de nouvelles découvert par hasard dans les rayonnages de L’Esperluète, Nature morte à la grenade, d’Inga Abele. Elle est lettone, elle a 37 ans, vit à Riga et ses textes sont traduits par Gita Grinberga et Henri Menantaud pour les éditions L’Archange Minotaure. Quatre nouvelles qui sont de vrais bijoux. Je recommande particulièrement « Offrez-moi un violon », d’une beauté déchirante.