Posez ici vos questions à Dan Lungu!

 

Vu le nombre de questions qui me sont posées au sujet de Dan Lungu, cette rencontre promet d’être vivifiante!

Pour répondre par le menu, oui il y aura une présentation de l’auteur, oui il y aura des petits passages lus et oui, des questions pourront lui être adressées, en direct. Et oui, il dédicacera ses livres.

Une information : la modératrice de notre après-midi littéraire sera Monica Salvan, une jeune traductrice du roumain, docteur en lettres et enseignante qui connaît bien l’oeuvre de Dan Lungu.

Venez nombreux, dès 17h30 et jusqu’à 19h00. C’est un bon prélude à la soirée estivale de la Fête de l’eau.

Il est encore temps de lire l’un de ses romans!

Et pour ceux qui ne peuvent pas venir, n’hésitez pas à poser vos questions ici même en commentaire, je les lirai lors de la rencontre!

jacquelinechambon.fr Comment oublier une femme

Je suis une vieille coco!

Le Paradis des poules

Dan Lungu à Chartres le 24 juin!

 

-DAN LUNGU à CHARTRES-

Rencontre autour de la littérature roumaine

Vendredi 24 juin à 17h30

A la librairie L’Esperluète 

 portrait Dan Lungu

 

L’écrivain Dan LUNGU, internationalement reconnu, notamment avec ses œuvres « Le Paradis des poules » et « Je suis une vieille coco! »,  viendra à la rencontre de ses lecteurs à Chartres, Vendredi 24 juin à 17h30, à la librairie L’Esperluète, 10 Rue Noël Ballay.

L’Esperluète recevra l’auteur roumain, traduit déjà en 10 langues et révélé par les éditions Jacqueline Chambon en 2005 avec sa traductrice en français, Laure Hinckel.

Installée dans une très jolie bâtisse du XVIème siècle classée monument historique, la librairie dirigée par Olivier L’Hostis est connue et appréciée non seulement pour son espace de vente mais aussi pour sa capacité à organiser des rencontres, des lectures et des expositions.

A cette occasion, les romans de l’auteur tels « Le Paradis des poules », « Je suis une vieille coco! », « Comment oublier une femme » et le recueil de nouvelles paru aux éditions Non Lieu « Pas question de Dracula » pourront être dédicacés.

Cette rencontre autour de la littérature roumaine actuelle est organisée par l’association chartraine Le Café Bouquins en partenariat avec L’Esperluète, un lieu de convivialité au service de la lecture.

 

A voir aussi en première à Chartres : l’exposition de photographies de l’artiste Dana Cojbuc, Je me suis endormi sur le mur, présentée dans la librairie.

 

 

Entrée libre

A propos de DAN LUNGU…

 

 

 

Dan Lungu est né à Botosani en 1969. Romancier, il est également maître de conférences à la chaire de Sociologie de l’université de Iasi (Est de la Roumanie). Il fonde en 1996 le groupe littéraire Club 8. Il a publié plusieurs romans, recueils de poèmes et de nouvelles et reçu de nombreux prix.

En 2005, peu après la parution de son premier roman en traduction française, Dan Lungu a été invité du Centre national du Livre pour la manifestation Les Belles Etrangères consacrée à la Roumanie.

Dan Lungu est aujourd’hui un des écrivains roumains les plus traduits. Son quatrième roman paru en Roumanie en 2011 s’intitule « En enfer toutes les ampoules sont grillées ».  Un retour à l’humour déchainé caractérisant ses deux premiers romans.

 

Contact Presse :

Corina VLAS

VLAS communications

Tél : 06 79 04 25 99

Courriel : corina@vlas-communications.com

Comment oublier une femme : le couple en question

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Je ne sais ce que j’ai le plus aimé dans cette traduction…. Le héros? J’ai commencé par le détester avant de le prendre en amitié: il accumule les défauts rebutant la gent féminine!

La peinture sociale d’une rédaction de journal minée par les affaires véreuses? Ah oui, ça m’a botté. C’est jouissif. Le rédac’chef a ce petit quelque chose qui donnera des frissons à tout plumitif s’étant frotté un jour ou l’autre aux claviers crasseux d’un journal de seconde zone (c’est presque un passage obligé dans la carrière d’un journaliste post-belle époque de la presse)…

Le pas de deux amoureux? Il se révèle bancale du jour au lendemain, avec la disparition de Marga, l’héroÏne. Sacré personnage de fille! La scène du cornet de glace vaut le détour : c’est à ce moment-là je crois que j’ai commencé à compatir… pour lui. Lui, justement : il se révèle bon psychologue du couple. Il en comprend, des choses! …. après être revenu (un peu) de sa phase de beauf pas rasé, pas lavé. Il porte des chaussettes dans ses sandales (bouh!) mais analyse avec finesse les différentes mues du souvenir. Il le sait bien : le jour de la disparition, les jolies dents de Marga n’étaient que des « ratiches ». Puis elles retrouvent le nom objectif de « dents » avant de redevenir, à la lumière de la ressouvenance la plus récente, la plus chargée de nostalgie, de compassion et il faut le dire, d’amour, de jolies « quenottes » (p. 87).

 

Le troisième personnage important ici, c’est Set, le religieux néo-protestant. Le roman de Dan évoque de près les idées et les pratiques de Set et de ses amis. C’est bien vu, bien senti. Le roman, pour être assez court, réussit à être très riche : comment est vécu le sentiment d’exclusion vu de l’intérieur? Comment au fil du siècle le grand-père puis le père de Set ont-ils conquis de nouveaux adeptes? Dan Lungu décrit aussi les comportements d’intolérance de la part de la population majoritaire… Un chapitre excellent relate le passage à tabac de Set et de ses amis par un groupe de bergers à cheval. Le paysage calme et riant est le contrepoint idéal de cette noirceur humaine : c’est bref et violent. Efficace.

Les églises néo-protestantes connaissent un engouement réel même en occident. Au printemps 2010, Libération a consacré une double page au phénomène. Le roman de Dan Lungu revêt de chair, d’organique et de plaisir pour la chose « bien racontée » ces données actuelles un peu sèches.

Si vous êtes comme moi, vous glisserez assez rapidement de l’énervement à une reélle sympathie à l’égard de ce type un peu mou et pas très clean qui s’avère être sensible. Ses problèmes locatifs sont hyper réalistes. Il traîne ses valises. Passe par des moments de désespoir dans une cage d’escalier, assis sous des boîtes aux lettres aussi bancales que sa vie. Dort dans un dépôt de porcelaines. Envisage une nuit sur les journaux empilés à la rédaction. Explore les petites annonces. Trouve refuge chez Set… où il n’a pas le droit de fumer!

Et Elle, me direz-vous?

Eh bien, elle est fort présente, toute absente qu’elle est.

Et je dis chapeau à Dan Lungu pour la trouvaille de la fin, celle qui nous donne le pourquoi du comment de la disparition de Marga… C’est une e-conclusion très bien amenée…

Me permettant d’e-conclure à mon tour!

Info à destination des germanistes: la traduction allemande est parue, elle aussi. Signée Jan Cornelius. Wie man eine Frau vergisst est publié chez Residenz Verlag. Il est amusant de voir combien les couvertures sont différentes… 

 

L’homme qui parle… Llosa enfin nobelisé

Ah, quelle joie de voir Mario Vargas Llosa recevoir le prix Nobel!!!

Une chose me surprend dans les quelques articles et chroniques parcourus aujourd’hui : personne n’évoque l’extraordinaire roman L’Homme qui parle! Il est, pour moi, même supérieur à La Guerre de la fin du monde et à La ville et les chiens. Je le préfère en tout cas. Enfin, si je me résigne à faire un tri… Difficile, car c’est vraiment un romancier dont j’aime énormément l’ensemble de l’oeuvre.

 

Parlons en langues à Venise

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La session d’ateliers de traduction organisée par l’Institut culturel roumain dans le charmant palais de sa filiale vénitienne se termine, en ce vendredi 9 juillet.

Au balcon du palazzo Correr-Contarini, dans le sestiere de Cannaregio, les traducteurs parlent en langues.

 

De gauche à droite, Aronne Mapelli est un jeune traduicteur en italien; Florin Bican organise des bourses pour les jeunes traducteurs; Joanna Kornas-Warwas transporte la littérature roumaine  dans sa langue natale, le polonais; Ileana Maria Pop commence à traduire en italien, comme Roberto Merlo. Dana Bleoca est une des responsables du centre national du livre roumain, Serafina Pastore est une autre jeune traductrice en italien. On reconnaît l’écrivain, la poétesse Simona Popescu, on aperçoit le raffiné Giovanni Magliocco, un traducteur et poète et puis l’exubérant Danilo De Salazar. A côté de lui, le traducteur en hongrois d’un très beau roman comique de Ioan Grosan. Il s’appelle Mihaly Lakatos. Enfin, à la fenêtre de droite, voici Lora Nenkovska, traductrice en bulgare.

Sur la photo, manquent   le talentueux Gerhardt Csejka, traducteur en allemand, notamment, de Mircea Cartarescu; manque aussi Jan Willem Bos, qui fait de même en néerlandais. Any Shilon traduit en hébreux et Jan Cornelius est un traducteur de Dan Lungu. Nous venons de travailler chacun dans notre langue sur le même roman de Dan Lungu : Comment oublier une femme. Et nos deux traductions sortiront à l’automne. Anita Natascia Bernacchia, Maria Luisa Lombardo et Mauro Barindi devaient être en train de parler de lexique et d’équivalences, pour ne pas s’être pressés au balcon…. C’était aussi le cas de Dan Lungu, qui répondait à un interview…

Et  moi, bien sûr, traductrice en français, je suis l’oeil de cette rencontre.

Au fait, vous avez remarqué une chose?

Langue est l’anagramme de lagune…

Je ne trouve pas étonnant que nous soyons réunis sur la lagune pour déployer l’éventail de nos idiomes autour de notre langue roumaine commune…

Et je rajoute ici la photo …. de la photographe en train de photographier… Merci Ileana Pop qui a pris le cliché!

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